Créer un numéro clownesque

Objectifs

Apprendre à écrire en séquençage, avec les actions, l’état du personnage, les problèmes, les échappées, les disgrâces, les lazzi… Avant tout, nous devons reconnaître ce que veut dire l’auteur/l’autrice et ensemble trouver la technique d’écriture appropriée pour chacun·une.
Nous y intégrerons les notions fondamentales à l’écriture clownesque :
- Le prétexte / l’état de jeu / l’obstacle interne et externe / le rapport au partenaire et au public.
- La réaction / la surprise / la prise de risque /la résolution (le bide / le triomphe)
- Comment l’espace participe à l’écriture, mais aussi la musique, le mouvement ainsi que la scénographie, les accessoires.
- Maitriser les changements de rythme du personnage, au service aussi de son écriture. Une écriture clownesque n’est jamais linéaire.
- Mémoriser, répéter une chorégraphie, un chant, des gammes de jeu... au service de la virtuosité du clown.
- Maitriser l’écriture au plateau.
- Acquérir des outils pour son développement artistique.
- Savoir écrire en fonction du contexte de jeu : la rue, la piste, le plateau... Mais aussi le clown à l’hôpital, en Ehpad...

Évaluation : 
Il n’y a pas de méthode d’évaluation commune à tous les stagiaires. Selon leur personnalité, leur sensibilité, leur expérience du clown, la façon ainsi que l’espace temps pour atteindre les objectifs ne seront pas les mêmes. Au cours du stage et selon ce qu’il s’y déroule, chaque stagiaire est invité par les formateurs à évaluer son ressenti, ce qu’il attend de plus, ce qu’il souhaite. Les formateurs lui font des retours sur son travail afin d’ajuster au mieux l’enseignement. Enfin, à l’issue du stage, la dernière demi-journée est consacrée à des rendez-vous individuels pour faire le point sur les objectifs atteints afin de leur conseiller des formations complémentaires ou des axes de travail personnalisés.
Une attestation des objectifs atteints est délivrée à l’issue de la formation.

Programme

L’acteur corporel constitue les bases de tout personnage scénique. Le corps pour le clown est d’autant plus important dans des scènes muettes, utilisant des sons, des
onomatopées, des bruitages...

Le clown est un art complexe, le travail d’acteur·rice permet à l’acteur·rice/clown d’induire une lisibilité dans son discours scénique. Il s’agit d’être conscient de ce que
l’on raconte sur scène (l’art du silence). Ces techniques permettent de comprendre, de conscientiser et d’utiliser son corps comme outil.

Chaque journée débutera par une série d’exercices mobilisant chaque sens : la conscience de son corps, l’écoute de soi et l’écoute de l’autre. À travers des propositions physiques, ludiques et peut-être arithmétiques, nous chercherons à goûter l’instant présent, accepter d’être simplement là, se mettre en éveil à tout ce qui nous anime au-dedans comme au-dehors. Se donner le droit à l’erreur... Nous travaillerons sur les états, l’écoute, les sensations, l’empathie... Nous utiliserons la musique comme support à la recherche de la rythmique et de la musicalité de chaque clown. Nous étudierons le rapport au sol, les variations de rythmes dans le jeu, l’espace acteur, les gammes de tensions de jeu et de corps,
l’appréhension de l’espace scénique, le travail de mémoire et de chorégraphie... Puis, à partir d’improvisations libres et personnalisées, nous aborderons le travail de construction axé sur la mémoire sensorielle. Le/la stagiaire devra se souvenir de ce qu’il/elle a vécu, plutôt que ce qu’il/elle a fait (écriture du discours intérieur). Et enfin, nous chercherons pour chaque personne une méthode d’écriture appropriée à son projet. Lorsque l’acteur·rice, auteur·rice commence à connaître son clown, son personnage, il doit pouvoir écrire pour lui.
L’auteur·rice désire parler d’un sujet , ou jouer une scène, un texte, un numéro de magie, numéro musical...le clown appréhende au plateau directement en acceptant la proposition de l’auteur·rice. La liberté du personnage Clown peut de nouveau proposer à l’auteur·rice d’autres chemins , ce qui demande à l’auteur·rice de revoir sa copie.

Apprendre à écrire son discours intérieur : un personnage silencieux a un discours intérieur qui lui permet d’évoluer sur scène en amplifiant sa présence. Plus le discours intérieur est clair, plus les appuis de jeu pour le clown se précisent, plus sa présence s’affirme et devient lisible. Savoir écrire et répéter avec son clown : tout en lâchant le clown, l’acteur·rice /auteur·rice doit être aux aguets, pour mémoriser ce qu’il s’est passé et réajuster son écriture si besoin. C’est un travail constant entre écriture (auteur/autrice) et écriture
plateau (personnage). C’est une formation axée sur l’accompagnement des projets individuels et/ou en groupe. Il y aura des cessions en demi-groupes et des cessions individuelles, articulées durant le stage, en lien avec les besoins de chacun·ne.